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Mme Madeleine Latendresse

Mme Madeleine Latendresse - Texte original de 2006

Au 215 du rang de la Côte Saint-Louis, le 27 décembre 1927, Marie Estelle Bourque et Léopold Latendresse, deviennent les heureux parents d’une belle petite fille, que l’on prénomme Madeleine. Douze ans plus tard, une autre petite fille est née, Marcelle.

Marie Estelle, native de la rue Montcalm à Saint-Esprit, est fille unique. Léopold, natif de la Côte Saint-Louis, est entouré de neuf sœurs.

Madeleine est élevée sur la terre familiale. Elle va à l’école du rang qui est située à trois milles de chez elle. Elle s’y rend à pied l’été, seule pour la moitié du chemin, et l’hiver en traîneau à chiens. Elle aide ses parents sur la ferme. Son père cultive entre autres choses du tabac, élève des chevaux et des vaches. En 1939, la ferme est vendue et son père fait l’achat d’un magasin au 65 rue Principale, qui devient le Magasin Latendresse. Madeleine poursuit ses études au couvent du village. Elle fait aussi son cours commercial en anglais à Joliette, chez les sœurs « Les Dames de la Congrégation ». Elle termine l’école en 1945, tout en aidant ses parents au magasin. Peu de loisirs car elle travaille beaucoup.

Madeleine a son permis de conduire dès 16 ans et c’est elle qui va prendre les commandes aux maisons des villages voisins : Saint-Roch, Sainte-Julienne et Saint-Esprit. Elle se rend à Montréal afin de s’approvisionner pour toutes ces commandes. Il faut dire qu’à cette période, la farine, le sucre et les pois se vendaient aux 100 livres. Donc c’était de grosses commandes qu’elle livrait dans ces foyers. Entre-temps, elle suit une formation de boucher. À la suite d'un accident de papa Léopold, le magasin est vendu. Il est racheté 17 mois plus tard. En février 1961, son père décède. Madeleine et sa mère s’occupent du magasin. Afin d’alléger leurs tâches, elles engagent un boucher mais pas facile pour celui-ci de recevoir des directives d’une jeune femme. Le magasin est vendu en décembre 1961.

Elles déménagent au 62 de la rue Principale; elles occupent le logement du deuxième étage. Ses tantes, les deux sœurs de son père, habitent le premier étage. Madeleine garde sa maman jusqu’à son décès le 9 septembre 1966. Une porte communicante relie les deux logements, ainsi elle peut rendre des services à ses tantes et veiller sur elles.  Madeleine travaille pour le gouvernement. Elle y fait des enquêtes, des recherches mais jamais dans son village.

Madeleine a une bonne santé et est pleine d’énergie. Aussi en 1977, elle voit une annonce pour un casse-croûte à vendre, situé à l’intersection du rang Rivière Sud et Route 125. Elle en fait l’achat et l’opère pendant 18 ans. Elle travaille de 7h00 à 22h00 tous les jours d’avril à la mi-octobre. Un agrandissement est fait et elle engage même quelques employés, jusqu’en 1994, l’année qu’elle le vend.

Et c’est le début des voyages : Italie, Grèce, Thaïlande, Alaska, Tunisie pour n’en nommer que quelques-uns. Ces voyages sont presque toujours des voyages organisés. Elle est souvent accompagnée de sa sœur. Elle voyage aussi en voiture au Québec et aux États-Unis. Elle a aussi fait le Canada en six semaines. Elle aime conduire, aucune limite pour elle. La ville de Montréal n’a plus de secret pour cette conductrice. Sa dernière sortie avec sa sœur : voir tous les secrets de ce qui se passe sous les dessous avant la présentation du Cirque du Soleil. A l’Isle Ronde avec des amies : dégustation de vins, bonne bouffe et beaucoup de plaisirs.

En 1994, c’est aussi le bénévolat qui débute pour l’Association Entraide et Amitié. Elle fait du transport d’accompagnement pour le Regroupement Bénévoles de Montcalm et ce, presque à plein temps. Les hôpitaux de Montréal, elle les connaît par cœur. Même certains médecins et le personnel hospitalier la reconnaissent. Être accompagné de cette bénévole protectrice, est un baume pour la personne qui se rend à des examens. Madeleine sait les guider et même se renseigner pour eux afin de leur faciliter la vie. Lors de ces accompagnements, parfois très longs, elle lit surtout des romans. Elle est aussi membre de l’Âge d’Or. 

Elle aime les cartes, les mots-mystères, la lecture des journaux. Sa nouvelle passion est l’ordinateur et ses jeux. Il ne faut surtout pas oublier les bons restaurants. À chacun de ses voyages, elle rapporte soit une belle assiette ou une pièce de collection. Elle a une grande collection d’épinglettes « pines » de divers pays, municipalités (en commençant par la nôtre) et de plusieurs endroits visités. Une belle présence dans ce foyer : le beau chat Cognac, maintenant âgé de 11 ans. 

Madeleine a une vue superbe de sa fenêtre. Qui ne l’a pas vue à sa fenêtre d’où elle peut y observer l’église. L’hiver lorsque les arbres se sont dénudés sa vision du village est beaucoup plus grande. Une femme qui profite de la vie. Elle fait ce qu’elle doit faire, toujours en regardant en avant.