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Mme Jeannine Courcelles et M. Claude Perreault

Mme Jeannine Courcelles et M. Claude Perreault - Texte original de 2005

Notre mère, Jeannine Courcelles, est née à St-Esprit le 25 novembre 1930 et y a vécu la majeure partie de sa vie.  Elle est la fille aînée de Louisa Hogue et de Josaphat Courcelles, elle a trois sœurs et un frère.  Plus jeune, elle aurait bien aimé devenir infirmière, mais elle a dû se consacrer au travail de la ferme pour aider ses parents.

Notre père, Claude Perreault, est le troisième enfant de Thérèse Lesage et de Lionel Perreault, il a quatre sœurs et un frère. Il est né à St-Roch-de-L’Achigan le 8 janvier 1931. Sa mère est malheureusement décédée d’une longue maladie lorsqu’il était adolescent, ce qui l’a beaucoup affecté.  Jusqu’à l’âge adulte, il a également travaillé sur la ferme avec sa famille.

Nos parents se sont rencontrés dans une veillée de famille et se sont courtisés pendant environ deux ans. C’est le 31 juillet 1954 qu’ils ont uni leur destinée.  Ils se sont établis à St-Esprit dans le rang Rivière Sud (au 134) sur une ferme très modeste et c’est là que l’histoire de leur vie à deux a commencé…

Au départ, il n’avait pour biens que quelques vaches laitières, un peu de machinerie agricole, un camion un peu plus tard... Au cours des six premières années de leur mariage, les enfants sont arrivés un après l’autre : quatre filles et un garçon.  En plus de s’occuper de tout ce petit monde, maman devait travailler à l’étable et dans les champs, puisque papa mettait les bouchées doubles en travaillant aussi à l’extérieur pour subvenir aux besoins familiaux. 

Les enfants ont grandi et la ferme aussi. Un poulailler et une porcherie se sont ajoutés… La culture du tabac et du concombre a occupé une grande place dans l’entreprise familiale pendant plusieurs années. Notre père était un homme avant-gardiste, puisqu’il fut un des premiers de la région à s’équiper d’une casseuse à concombres. Notre mère s’est occupée de la tenue de la comptabilité et a toujours participé aux travaux de la ferme ainsi que tous les enfants jusqu’à leur départ de la maison. 

Au début des années 70, lors d’une tempête de verglas qui dura trois jours, le feu a complètement rasé le poulailler. La tempête étant trop violente, les pompiers n’ont pu se rendre chez nous pour porter secours, mais malgré cette épreuve la maison et l’étable ont été épargnées. À la fin des années 70, la maladie de la tuberculose ayant atteint le troupeau de vaches, nos parents ont dû faire abattre toutes les bêtes. Il a fallu repartir à zéro et, étant confiants qu’il y aurait de la relève, ils ont opté pour l’achat d’un troupeau enregistré, afin d’améliorer la production laitière.

Malgré son emploi du temps bien chargé, notre père a trouvé le temps de s’impliquer dans sa paroisse comme conseiller municipal de 1971 à 1974. Il a également œuvré comme Directeur au sein de la Société d’Agriculture du Comté de Montcalm durant quelques années et a été élu Président.  Durant une période d’environ quatre ans, il a fait partie du comité de surveillance à la Caisse Populaire.  Plus récemment, soit de 1998 à 2001, il a été nommé marguillier pour la Fabrique.

C’est en 1984 que nos parents ont vendu la ferme à leur fils et n’étant pas prêts à prendre leur retraite, ils ont acheté une petite ferme avec porcherie dans le même rang (au 86) et se sont construit une nouvelle maison.  Et c’est là que l’histoire de leur vie à deux s’est poursuivie…

En 1987, notre famille a perdu un de ses membres, Nicole, qui est décédée d’un cancer après un dur combat. Le destin a voulu que le fils de celle-ci meure quelques années plus tard à la suite d’un accident de ferme. Il n’y a pas de mots pour décrire cette page de l’histoire de notre vie de famille.

Nos parents sont aujourd’hui grands-parents de onze petits-enfants qu’ils aiment beaucoup et dont ils sont très fiers :  six petites-filles et cinq petits-fils. Depuis mai dernier, ils sont arrière-grands-parents d’un petit garçon Jasmin, fils de l’aînée de leur petite-fille.

Notre mère s’est impliquée dans l’AFEAS durant quelques années. L’an passé, un hommage lui a été rendu comme agricultrice de l’année par l’Union des Producteurs Agricoles. Notre mère a le pouce vert; elle prend grand soin de son jardin et de ses fleurs. D’ailleurs, nos parents se sont mérités, spécialement depuis deux ans, le premier prix de la catégorie ‘’Maison de ferme’’ par la Société d’Horticulture Shesose. Si vous parcourez la route des fleurs, vous verrez que leur terrain est bien rempli et qu’ils contribuent à l’embellissement de la paroisse. On ne peut garder sous silence un autre talent de notre mère, celui de la peinture à l’huile. Elle compte quelques toiles à son actif et a eu la délicate attention d’offrir une œuvre personnalisée à chacun de ses enfants. 

Cette année, nos parents ont fermé les portes de leur entreprise porcine, mais sont encore très actifs et relativement en bonne santé. Nous croyons qu’avec l’amour, le courage et la foi, ils ont su passer à travers les tempêtes de la vie.

Le 31 juillet 2004, une fête a été organisée à leur intention pour leur cinquantième anniversaire de mariage.  Tous leurs parents et amis sont venus, en grand nombre, leur souhaiter de continuer l’histoire de leur vie à deux encore longtemps…

Le 25 novembre prochain, notre mère célébrera son soixante-quinzième anniversaire de naissance! 

Bonne fête maman!

 

Vos enfants (dans l’ordre) :  Diane, Liette, Thérèse et Mario